Prévisions EUR/USD : la paire peut-elle se redresser après le rebond de la zone euro ?

October 27, 2025
Triangle métallique vert 3D avec le symbole de la devise Euro (€) gravé au centre, affiché sur un fond sombre.

L'activité commerciale de la zone euro a atteint son plus haut niveau en 17 mois en octobre, grâce à la plus forte expansion du secteur privé en Allemagne depuis plus de deux ans, tandis que l'inflation est restée proche de l'objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne. Alors que la BCE suspend ses baisses de taux et que la Réserve fédérale s'apprête à assouplir ses mesures, les traders entrevoient une possibilité de hausse de l'EUR/USD vers 1,20 à court terme.

La reprise se heurte toutefois à des limites : la faiblesse de la France, la baisse de la confiance des entreprises et l'inégalité de la croissance au sein du bloc suggèrent que la reprise pourrait ne pas durer assez longtemps pour permettre une cassure.

Principaux points à retenir

  • L'indice composite Flash des directeurs d'achats (PMI) de la Banque commerciale de Hambourg (HCOB) de la zone euro est passé à 52,2 en octobre, soit son 10e mois consécutif d'expansion et le plus haut depuis la mi-2024, défiant les attentes d'un ralentissement.
  • Le rebond des services en Allemagne a stimulé la croissance de la région, tandis que la France s'est contractée plus rapidement que prévu, ce qui a entraîné une reprise à deux vitesses.
  • Les tensions inflationnistes restent modérées, les prix des services augmentant légèrement mais restant proches de la moyenne à long terme de la BCE.
  • La BCE devrait maintenir ses taux, contrairement à la prochaine baisse de 25 points de base de la Fed, qui pourrait affaiblir le dollar.
  • Malgré des données solides, la confiance des entreprises est tombée à son plus bas niveau en cinq mois, ce qui laisse entendre que les entreprises restent prudentes quant à la demande future.
  • L'EUR/USD se négocie autour de 1,1650, soutenu par la divergence monétaire mais plafonné par un sentiment de fragilité et une croissance inégale.

Données PMI de la zone euro : l'activité économique atteint son plus haut niveau en 17 mois

L'économie de la zone euro s'est accélérée de façon inattendue au début du quatrième trimestre. Le PMI composite HCOB Flash de la zone euro, compilé par S&P Global, est passé de 51,2 en septembre à 52,2 en octobre, bien au-dessus de l'estimation consensuelle de 51,0. Les valeurs supérieures à 50 indiquent une croissance, marquant le dixième mois consécutif d'expansion.

Source : S&P Global

Les nouvelles commandes ont augmenté à leur rythme le plus rapide en deux ans et demi, ce qui laisse présager une nouvelle dynamique commerciale.

« Les PMI instantanés d'octobre suggèrent que l'économie de la zone euro a peut-être pris de l'ampleur au début du trimestre. »

- Adrian Prettejohn, Économie du capital

L'Allemagne s'est démarquée. Son secteur privé a enregistré sa plus forte croissance depuis début 2023, grâce à une forte hausse de l'activité des services. Cela a stimulé l'euro sur les marchés des changes et a ravivé l'optimisme quant à la possibilité que la plus grande économie d'Europe puisse ancrer une reprise plus large.

La France a toutefois brossé un tableau différent. Son PMI s'est davantage contracté en raison de l'affaiblissement de la demande de biens et de services en raison des tensions politiques et de l'incertitude budgétaire.

Source : S&P Global

Pour les traders qui analysent ces évolutions sur Dérive MT5, les chiffres du PMI constituent un indicateur clair de la dynamique économique susceptible d'influencer la tendance de la paire EUR/USD jusqu'au quatrième trimestre.

Décision de la BCE sur les taux d'intérêt : maintenir le cap alors que l'inflation se stabilise

L'inflation dans le secteur des services reste modérée, avec des hausses de prix proches de la moyenne à long terme de la BCE. Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la Banque commerciale de Hambourg, a déclaré que les données « confirment la position de la BCE de ne pas procéder à de nouvelles baisses de taux d'intérêt ».

La banque centrale est largement perçue comme mettant fin à son cycle d'assouplissement, avec une inflation oscillant autour de 2 %. En revanche, la Réserve fédérale américaine devrait baisser ses taux de 25 points de base cette semaine, après un IPC de septembre plus faible que prévu de 3 % par rapport à l'année précédente. L'IPC de base a ralenti à 3,1 %, contre 2,9 % en août, renforçant les paris sur une évolution plus accommodante.

Cette divergence de politique (stabilité de la BCE, assouplissement de la Fed) crée des conditions favorables pour l'euro, d'autant plus que l'indice du dollar américain (DXY) se négocie à près de 99,00, son plus bas niveau depuis des mois.

Source : Dériv MT5

La confiance baisse malgré le rebond

Bien que les données principales aient impressionné, le sentiment sous-jacent s'est affaibli.

  • La confiance des entreprises est tombée à son plus bas niveau en cinq mois, ce qui montre que les entreprises restent prudentes face à la demande.
  • L'emploi a de nouveau augmenté en octobre, les embauches dans le secteur des services ayant enregistré le rythme le plus rapide depuis juin 2024.
  • L'emploi dans le secteur manufacturier a toutefois chuté au rythme le plus rapide en quatre mois, ce qui témoigne d'une demande inégale entre les secteurs.

Les coûts d'exploitation ont augmenté à un rythme plus lent, mais les prix de vente ont augmenté, ce qui laisse présager une légère pression inflationniste mais aucun signe de surchauffe. Cette dynamique, à savoir une activité en hausse mais une confiance modérée, suggère que le rebond actuel pourrait perdre de son élan si la croissance des nouveaux ordres de croissance se ralentit.

Facteurs américains : baisses de la Fed et faiblesse du dollar

L'indice du dollar américain (DXY) est passé sous la barre des 99,00 après la baisse de l'IPC, reflétant les attentes des investisseurs concernant une baisse des taux de la Fed de 25 points de base. Le biais d'assouplissement de la Fed contraste nettement avec la pause de la BCE, qui a réduit le rendement se répand en faveur de l'euro.

Les développements géopolitiques apportent un autre facteur favorable :

  • Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine à Kuala Lumpur ont apaisé les inquiétudes relatives aux droits de douane, Washington ayant abandonné ses menaces de droits d'importation de 100 %.
  • Le report par la Chine de ses restrictions à l'exportation de terres rares et les achats prévus de soja américain ont renforcé le sentiment de risque mondial.

Ces facteurs ont contribué à faire grimper l'EUR/USD pendant quatre sessions consécutives, se négociant désormais à près de 1,1630.

Perspectives du marché EUR/USD : 1,20 ou baisse ?

Cas haussier :

  • La forte croissance des services allemands et les PMI, qui ont atteint leur plus haut niveau en 17 mois, sont le signe d'une reprise plus générale.
  • La stabilité des taux de la BCE soutient les rendements de l'euro face à un dollar en baisse.
  • La désinflation américaine et la politique accommodante de la Fed réduisent l'écart de taux transatlantique.
  • Le sentiment positif suscité par la diplomatie commerciale pourrait accroître les actifs risqués, soutenant ainsi l'euro.

Cas baissier :

  • La faiblesse de la France et l'instabilité politique de l'Europe pourraient ébranler la confiance.
  • La fragilité du secteur manufacturier et le ralentissement des nouvelles commandes peuvent limiter le suivi.
  • Si les données américaines rebondissent ou si la Fed fait preuve de prudence quant à de nouvelles baisses, la vigueur du dollar pourrait revenir.

La plupart des analystes considèrent que la paire EUR/USD est soutenue au-dessus de 1,16, avec une résistance de 1,18 à 1,20 à court terme. La poursuite de la dynamique au-dessus de 1,20 nécessitera probablement la poursuite de la surperformance allemande et une nouvelle confirmation de la généralisation de la croissance de la zone euro.

Analyse technique EUR/USD

Source : Dériv MT5

L'EUR/USD reste dans la fourchette entre la résistance de 1,1870 et le support de 1,1566, le prix oscillant près de la bande médiane de Bollinger et RSI stable autour de 58, signalant une dynamique neutre.

Le rétrécissement Bandes de Bollinger indiquer une décoloration volatilité et la possibilité d'une rupture. Un mouvement au-dessus de 1,1728 pourrait entraîner une reprise des achats vers 1,1870, tandis qu'une baisse en dessous de 1,1566 pourrait entraîner de nouvelles ventes. D'ici là, la paire devrait se négocier latéralement, les traders surveillant une cassure du RSI ou une expansion de la bande comme prochain signal directionnel.

Implications sur les investissements en EUR/USD

Pour les traders et les investisseurs, la balance des risques en EUR/USD s'incline à la hausse à court terme mais reste fragile.

  • Stratégies à court terme : Des baisses d'achat proches de 1,1600 pourraient entraîner une hausse vers 1,1850 à 1,20 si l'attitude accommodante de la Fed persiste et que les données de la zone euro confirment une dynamique soutenue.
  • Positionnement à moyen terme : La prudence est de mise ; si le climat des affaires ne se redresse pas ou si la vigueur de l'Allemagne s'estompe, la paire EUR/USD pourrait reculer vers 1,1550.
  • Contexte macroéconomique : La politique stable de la BCE et le rebond de l'Allemagne contrastent avec la position accommodante de la Fed, créant ainsi un environnement favorable à la résilience de l'euro au quatrième trimestre.
  • Points de vue politiques : Les tensions budgétaires de la France et toute perturbation des progrès commerciaux entre les États-Unis et la Chine pourraient rapidement atténuer l'optimisme de l'euro.

En utilisant La calculatrice de trading de Deriv avant de saisir des positions permet d'estimer les valeurs de marge et de pip, une étape cruciale dans la gestion du risque lié à des paires de devises volatiles comme l'EUR/USD.

Les chiffres de performance cités ne constituent pas une garantie des performances futures.

FAQs

Why did Eurozone activity surprise markets?

Analysts expected a slowdown, but a surge in new orders and services activity, especially in Germany, lifted the composite PMI to 52.2. It reflects improving domestic demand and signs that higher wages are supporting household spending despite broader global uncertainty.

How does the ECB’s stance support the euro?

By keeping rates steady instead of cutting, the ECB maintains yield competitiveness against peers. This steadiness signals confidence in the economy and discourages capital outflows - both of which help support the euro’s valuation against the dollar.

What could derail the euro’s rally toward 1.20?

A renewed slowdown in French and southern European data, or weaker confidence readings in November, could halt momentum. If U.S. inflation or employment rebounds, prompting the Fed to pause further cuts, the dollar could regain strength, limiting euro upside.

Is the Fed’s policy shift already priced in?

Partly. Markets expect the 25 bps cut on Wednesday, but any dovish language about future easing could extend dollar weakness. Conversely, a cautious tone from Chair Jerome Powell could spark volatility and short-term euro pullbacks.

How important is Germany’s recovery for EUR/USD?

Crucial. Germany’s private sector drives the bloc’s growth outlook and investor sentiment. As long as its services and manufacturing activity stay strong, the euro remains anchored by fundamentals. A loss of momentum in Germany would likely pressure EUR/USD below 1.16.

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